Bonus / Chroniques :
Un bancassureur en ligne qui ne manque pas d’aplomb… (2nde partie)
PUBLIÉ LE 21 Février 2022
Suite et fin pour ce mois de février des aventures de Lucas FORTUIT avec un bancassureur. Entre relation client défectueuse et mauvaise foi, la suite reste étonnante.
La première partie est ici
Deux jours plus tard, et après avoir donné mon avis via le superfétatoire « questionnaire de satisfaction », j’ai reçu un courrier postal, cette fois-ci, qui reprenait mot pour mot les termes du courriel du 02/11 avec, cependant, deux subtiles différences. D’une part, la clôture de mon compte interviendrait « dans le délai d’un mois à compter de la réception de cette lettre… ». La seconde dissemblance était que le montant (annoncé lors de l’échange téléphonique) pouvait se voir raccourci de « frais de tenue de compte non-actif ». Être amendé en sus quand on ne consomme plus ! Courtelinesque, en diable lorsque le Moineau se cache entre les lignes !
In fine, j’ai classé le dossier du bancassureur dans mon tiroir aux oubliettes.
Ce matin (05/11), je reçois un second courrier postal du susdit m’octroyant « un code secret temporaire » de connexion à mon espace client… Pour le découvrir, il me suffirait de retirer la languette en bas de page puis de gratter (sic)… L’occasion de revisiter la série télévisée d’espionnage culte « Mission impossible ». En effet, il était précisé que : je ne dois inscrire « nulle part » ce code (provisoire) et que je dois détruire ensuite ce coupon.
N.B. Précision supplémentaire (ou menace) de l’envoyeur : si un compte-joint avait été ouvert (c’est le cas), le cotitulaire recevrait également sous pli séparé un code secret à utiliser avec son propre numéro client (différent du mien, s’entend). Elle l’attend toujours…
Dépité par cette séquence multi canal « customer centric » à souhait : courriel, Internet, téléphone, courrier postal – j’en ai conclu qu’il n’était pas si aisé de récupérer l’argent confié à un web-bancassureur qui vous renie sine die et ce, sans bouger le petit doigt !
Il est fort à craindre que les débours générés par ce dégagisme de clients silencieux (peu générateurs de commissions transactionnelles, j’en conviens) ne compensent leur coût d’acquisition.
Cette façon d’opérer, peu commerciale au demeurant, mêlant maladroitement, à mon sens – digital, oral et écrit – selon le cas de figure et l’interlocuteur, doit valoir davantage que les menus « frais de tenue de compte non-actif » et, sans doute, plus encore qu’une réclame du bancassureur m’incitant à jouir à distance de ses prestations bancaires et de ses contrats d’assurance…
N.B. J’ai préféré de ne pas essayer de me reconnecter à mon compte client, avec le code provisoire reçu, de peur que le numéro de téléphone erroné n’ayant pas été modifié, il m’aurait fallu réitérer mon appel auprès d’un autre interlocuteur de la plateforme de l’enseigne, et par-dessus tout, je vous le donne en mille, par crainte que le coupon reçu ne s’autodétruise après grattage !
Ingénument vôtre.
Lucas FORTUIT
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